Ukraine

Трансапокалиптика ‒ un voyage dans l'extrême

Aller directement à la liste des besoins

Opération У

Initiée le lundi 28 février 2022, le but de l’opération У était de se rendre à la frontière ukraino-polonaise afin d’y apporter quelques vivres et consommables de première nécessité, puis de rentrer en Suisse avec avec autant de réfugiés que possible pour leur offrir un toit.

Nous partions à trois, le mardi mercredi 2 mars aux alentours d’une heure trente du matin à bord d’un bus de location (14 places au total) et arrivions à Jarosław vendredi en tout début de matinée après une nuit passée dans une forêt alentour ; nous y achevions de terminer certains préparatifs comme une description de nos buts et intentions pour laquelle nous fûmes aidés par Деніс, un Ukrainien originaire de Жмеринка et que le président avait rencontré à Київ en 2006. Une fois le texte rédigé dans la langue “locale” (celle des réfugiés du moins), nous partions en direction de la frontière dans le but d’y déposer nos vivres et enfin nous rendre dans un centre de tri où ceux fuyant l’Ukraine étaient pris en charge par diverses organisations et individus plus ou moins louches. On était avertis.

Enfin arrivés

Le dimanche 6 mars dans l’après-midi, nous étions de retour sur le plancher des vaches avec 11 personnes. Parmi elles, une famille de cinq a pris le risque de venir à engrenage pour participer à une expérience, un peu comme un GN mais en vrai, un genre de jeu collaboratif dans lequel tout le monde perd ou tout le monde gagne.

L’aventure commence.

Les candidats

Les Карташов, à prononcer « carte-à-chauf’ ». Une famille ukrainienne “normale” qui habitait dans une petite maison située pas au centre mais pas non plus en périphérie de Харьков, la deuxième plus grande ville du pays et située à l’est, dans la région russophone.

Саша ♂

Prononcer « ça-chat ». Le père. Fabriquait des chaînes en or, « c’était tout petit et ça faisait mal à la nuque ». Quand je lui ai demandé comment ça se fait qu’il a pu sortir de l’Ukraine, il m’a répondu qu’à partir de trois enfants à charge les hommes avaient le droit de quitter le pays, pas de chance pour ceux qui n’en ont que deux.

Полина ♀

L’adolescente rebelle. « pas-lit-na » a 14 ans, elle aime le piano.

Ира ♀

Ira, la mère. Aime le müsli et la fondue.

Владик ♂

Le petit frère turbulent, « Vladislav » mais on dit « Vladik ». 7 ans, aime le karaté.

Крис ♀

La soeur du milieu a 11 ans, son nom se dit « crisse ». Elle aime la danse.

Maintenant

Cet accueil, bien plus qu’un simple acte humanitaire, se veut une réflexion et un mode d’emploi dans des situations telles que celle-ci et où il faut tout reconstruire. Nous partons d’une famille de 5, logés à 1000m d’altitude dans un HLM peu ou pas chauffé. Ils n’ont “rien”, ne parlent pas la langue et vont devoir se refaire une vie, se recréer un confort et un avenir. Cette situation - dans un des pays ayant le niveau de vie le plus élevé sur Terre - est une opportunité unique de trouver des réponses à la question « de quoi a-t-on vraiment besoin? » et, par voie de conséquence, « comment y remédier? ». Pour ce faire, nous n’avons que des ruines d’une civilisation en pleine chute ; y arriverons-nous?

Suite de la lecture

Téléchargements

Voyage initial

Cet article arrive bientôt!

Sabotage

Ce jeudi 24 mars, on évènement inattendu s’est produit qui nous laisse perplexes, un goût amer en bouche : nous n’aurons que quelques instants pour saluer Саша et les filles, sous surveillance, et même pas la chance de faire nos adieux à Ира et Владик. […]

Une famille sous le coup d'une expulsion

En juillet 2020, le président lisait l’Impartial et tombait sur un article intitulé “Une famille sous le coup d’une expulsion”, lequel relatait les mésaventures d’un couple de musiciens ukrainiens (leur situation était sauf erreur en lien avec la crise du COVID) forcés de rentrer dans un chez-eux qui n’était plus. […]

Ukraine, le mot du président

Je vais essayer d’en venir droit au but, sans tourner autour du pot bien qu’il me semble désormais que les “langues humaines” ne permettent rien d’autre que ça. […]

Nos Ukrainiens ont besoin de...

Pour le moment, on a besoin de plus rien Suite à l’abrupte retournement de situation du jeudi 24, les Карташов ne sont plus ici. […]